César | Non mais franchement, qu’est-ce que tu lui trouves, hein ? Il est beau ? C’est ça ? Moi aussi, j’suis beau dans mon genre. Et puis, la beauté, hein, c’est toi qui l’dit… |
Rosalie | Ça n’veut rien dire. |
César | Nous sommes d’accord. Alors, intelligent ? C’est pas Marcel Proust, excuse-moi ! |
Rosalie | Je t’excuse. Merci. J’aime cet endroit. |
César | Je peux t’l’acheter si tu veux. Avec tout, le bar, la pharmacie, le p’tit fleuriste, toute la rue si ça t’plait. J’fais pas des p’tits dessins dans les coins, moi. Je gagne de l’argent moi, de l’argent. |
Rosalie | Très chic. Refais ce geste. |
César | On peut avoir un peu d’beurre là, s’il vous plait ? Merci. Bon, de toute façon, j’saurais jamais la vérité, alors… |
Rosalie | Mais César, la vérité, tu la sais, tu la vois ? On est ensemble. Si j’voulais être avec lui, j’y s’rais, je suis libre. |
César | Tu vas pas m’dire que là, tu penses pas à lui ? |
Rosalie | Ce s’rait difficile, tu m’en parles sans arrêt. Puis oui, je pense à lui. Je n’sais pas s’il est beau, s’il est… j’m’en fous. Toi, je n’sais pas pourquoi je t’aime, tu… |
César | Oui mais… tu m’aimes ? |
Rosalie | Oui. Oui. |
César | On dirait qu’ça t’arrange pas. |
Rosalie | Non. |
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